Interview : Raphaël – Conference de presse lors des francofolies de SPA 2004

Ce qui fait que si on faisait sur scène sur disque ça ne serait pas forcément bien quoi. Je ne pense pas. Y’a un truc très différent quoi. On a le pied de grosse caisse, on a l’énergie des guitares, y’a un truc très électrique qui se passe et qui donne une toute autre sensation quoi.
Comment s’est passé votre première fois ?
C’était bien, c’était rapide mais c’était bien. C’est vrai…
Dans la chanson « sur la route » tu dis que tu « aimerais être un oiseau pour cracher de plus haut », mais sur quoi tu aimerais cracher ?
Euh… sur quoi je veux… Bein c’est un truc un peu de, de… y’a un côté un peu misanthrope dans, dans… Mais plutôt humoristique hein c’est plutôt une blague ça. Mais c’est un peu tourner le dos aux maisons et aux campagnes, je crois que ça dit ça. Et partir avec un copain faire la route quoi. En gros s’affranchir des choses plus que cracher vraiment.
Vous êtes plutôt escaliers ou ascenseur ?
Escaliers, escaliers. Il y a un truc de… manque de liberté dans l’ascenseur qui tout de suite qui est assez surmontable. J’arrive à prendre l’ascenseur mais si il y a un escalier je prends l’escalier.
Tant qu’on y est slip ou caleçon ?
Caleçon. Merci …
Il y a une histoire d’amour entre vous et la Belgique et Liège plus particulièrement ?
Oui
Vous venez souvent en Belgique ?
Je suis venu très souvent en Belgique en fait à Liège parce que j’avais une fiancée Liégeoise pendant 7 ans ou 8 ans. Et de l’âge de 16 ans à l’âge de 23 ans je venais un week-end sur deux à Liège. Après… Comme j’habitais dans cette famille c’était très sympa.
Ca ne s’oublie pas Liège ?
Non et puis c’est surtout les gens quoi. Et puis déjà la ville est très belle évidemment. Puis, la campagne est magnifique et puis et puis les gens à Liège ou à Bruxelles aussi quoi en règle générale puisque j’ai fait un disque à Bruxelles aussi et mon premier album a été enregistré à Bruxelles. Y’a un truc d’un peu déjanté, beaucoup plus déjanté qu’en France chez les gens et beaucoup moins méprisant. Ce qui a de plus insupportable chez les gens c’est le mépris alors beaucoup de Liégeois trouvent que les Parisiens sont méprisant tout ça. Je suis né à Paris donc je suis Parisien complet. Mais plus généralement en France il y a un truc plus dur quoi. Et en Belgique et chez les Bretons aussi y’a ce côté très délirant et un peu baroudeur et en Belgique aussi. C’est vrai que pour les concerts c’est génial. Et pour vivre aussi c’est génial. Même pour écrire des fois je viens en Belgique pour travailler parce que il y a un truc de très inspirant même y’a un langage. Par exemple l’expression « bête à manger du foin », je ne connaissais pas ça en France et je l’ai entendu en Belgique quoi donc… Y’a plein de langage qu’on retrouve chez Brel par exemple tout le temps c’est magnifique quoi. C’est beaucoup plus beau que le langage un peu convenu qu’on a en France je trouve. Peut-être que dans des régions de France il y a des langages plus délirants mais vu que je connais mieux la Belgique que d’autres coins de France…
Quelle différence entre le public français et le public belge ?
Le public belge est particulièrement délirant et chaleureux, vraiment. C’est très très sympa. On a fait deux concerts cette année et c’était vraiment bien. On a un truc super bien avec le public. Et il y a ça aussi dans le nord de la France, à Lille par exemple et il y a ça aussi en Bretagne quoi. En Bretagne c’est un peu à double tranchant. Parce que ils peuvent tirer la tronche les bretons si ça ne se passe pas bien et si ça se passe bien il y a tout de suite un côté ??? c’est vachement bien. Et pas tellement distant. Mais enfin je ne sais pas moi, je n’ai qu’une toute petite expérience après dans le sud de la France c’était génial. Mais j’ai l’impression que les gens vivent plus dans la musique dans le nord et écoute beaucoup plus de musique. Quand tu vas dans un bar à Liège par exemple dans le carré t’as vachement de musique rock des trucs comme ça. Alors que si tu vas…