Interview pour le magazine Public

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Votre nouvel album a pour titre Infréquentable. Il serait donc impossible d’être ami avec vous ?

Je ne crois pas, mais, pour cet album, je me suis amusé à mettre ma tête sur la pochette avec ce mot dessus, pour faire de l’humour sur le statut du chanteur : quelqu’un qu’il faut écouter, en général, et qui met parfois de la distance entre la chanson et lui.

Quand vous étiez jeune, les mères interdisaient-elles à leurs filles de vous fréquenter ?
Non, avec les filles, j’étais gentil, et aujourd’hui encore, j’ai une image de bon père de famille. J’espère juste que je ne suis pas trop lisse. Cela dit, ça m’aurait plu d’avoir un côté mauvais garçon, un peu sulfureux…
Donc vous n’avez jamais fait souffrir les nanas ?
J’espère quand même en avoir fait souffrir une ou deux, mais pas assez à mon goût ! (rires.)
Vous allez avoir 40 ans. On vous sent plus responsable, plus adulte dans vos chansons.
Oui, aujourd’hui, je peux écrire une chanson qui reste mélancolique du début à la fin. Avant, quand je disais un truc sérieux dans une chanson, j’enchainais avec un trait d’humour. Mais j’assume ce changement. Je n’ai pas envie de faire croire que je ne suis qu’insouciant. Dans l’Effet Papillon, par exemple, je constate que notre société a eu ce qui lui pendait au nez depuis longtemps : la crise financière, les perturbations du climat…C’est comme quand on mange trop de chocolat : on sait qu’on sera malade le lendemain mais on en mange quand même…
Vous avez co-écrit la comédie Incognito, qui sortira l’été 2009, et vous jouez au côté de Franck Dubosc. Il est sympa ?
Oui, on s’est très bien entendus. Alors qu’il aurait pu jouer à l’acteur qui sait tout, il a été très bienveillant. Et on a passé d’excellentes soirées. Mais il se couche plus tôt que moi : Franck est un homme raisonnable.
Vous avez vécu plusieurs années à Bruxelles et vous connaissez bien la Belgique. Quel est votre pipole belge préféré ?
François Damiens ! Il est aussi sur le tournage d’Incognito et je le trouve génial ! François a un type d’humour unique : il est à la fois marrant et super flippant ! Même Benoît Poelvoorde n’a pas en permanence cette double facette inquiétante.