INTERVIEW EXCLUSIVE : BÉNABAR L’INFRÉQUENTABLE

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En l’espace de dix ans, Bénabar est devenu l’un des chefs de file de la chanson française : un chroniqueur mordant du quotidien, à la poésie parfois facile mais juste. Le chanteur revient le 13 octobre avec Infréquentable, un nouvel opus qui sera suivi d’une tournée.

Avant la sortie d’Infréquentable, son nouvel opus, Bénabar s’est confié à la rédaction de Concerts.fr.
Très bien accueilli par le public, Bénabar soutiendra cet album sur scène lors d’une tournée qui emmènera l’artiste dans tous les zéniths de France et de Navarre (Paris, Lyon, Marseille, Toulouse…).

Concerts.fr : Infréquentable, est le nom de votre nouvel opus, quels en sont les thèmes principaux et quelles ont été les difficultés rencontrées lors de sa création?

Bénabar : Je crois, et c’est assez désespérant, que ce sont un peu toujours les mêmes : l’amitié, le temps qui passe, l’amour contrarié et la solitude. J’espère qu’autour de ces sujets, nous avons, mon équipe et moi, réalisé un disque joyeux et dansant. Au niveau de la création, comme pour les précédents albums, j’ai adapté la construction cinématographique plus complexe (sans refrain, avec des ruptures) à l’écriture de mes chansons. C’est beaucoup de travail. Mais le succès facilite toujours les choses. A moins de « péter les plombs » parce que tu as du succès à l’âge de 20 ans. Si tu en as à 35 ans, tu deviens juste un peu plus con et plus dépensier.

Vous repartez en tournée en 2009. Avant de monter sur scène, pendant un concert, et après comment vous sentez-vous ?

Tout d’abord une tournée c’est festif, je ne le conçois pas autrement ! C’est du divertissement et de l’énergie. Mais avant de monter sur scène, il y a Le moment de flip mais je reste très concentré. Tu dois
penser à tes paroles, à tes parties au piano, etc. Une fois sur scène, t’oublies tout et à la fin, si tu as le sentiment d’avoir apporté plus que la veille, et qu’il s’est passé vraiment quelque chose avec le public, c’est l’un des meilleurs moments de ta vie. Je ressens une réelle fierté que je n’ai jamais rencontré ailleurs que sur scène.

Votre meilleur souvenir de concert en tant que spectateur ? Pourquoi ce concert là reste t’il le plus marquant ?

Jacques Higelin en 1986. J’avais l’affiche dans ma chambre au-dessus de mon lit. J’adorais ce type et sa musique. Mais le « kiff », c’est de pouvoir boucler la boucle et de pouvoir lui dire en face qu’étant jeune, tu étais un fan absolu. Renaud aussi a été une révélation sur scène. Et le dernier concert ? Tom Waits sur la scène du Grand Rex à Paris, il y a 5 ans ou 6 ans. Mais là je chantais déjà, mais il m’a tout de même épaté.