Comment vous êtes-vous préparé pour cette tournée acoustique ?
« Cela a été bizarrement plus collectif que d’habitude. J’ai beaucoup travaillé avec des ingénieurs du son et un vidéaste qui m’a impressionné. C’était plus précis, plus méticuleux. J’ai commencé à réfléchir au concept en septembre. Je suis vraiment très heureux de faire ça. »
Et sur scène, ça donne quoi ?
« Je suis enfin seul, avec plein de machines. Je joue de la guitare, de l’harmonica, quelques titres au piano. Chaque soir, je propose une vingtaine de titres dont un tiers sont des inédits et je change de programme en fonction des salles. C’est vraiment très agréable et plus intimidant, à la fois. Quand on est sept sur scène avec les spots, les amplis, on peut se planter… Là, c’est différent : j’ai tellement de manipulations, de choses à gérer. Ça rajoute de l’émotion, du trac, de la sensibilité. »
Votre nouvel album sortira le 6 septembre prochain, vous êtes en plein dedans ?
« J’ai déjà enregistré dix-sept chansons. Je vais en réenregistrer d’autres en avril. Je suis très content de cet album. J’avais envie de quelque chose d’assez brut. J’ai travaillé avec Adrien Utley, le guitariste de Portishead, qui avait déjà collaboré sur mon deuxième album « La Réalité ». »
L’un des titres de votre dernier disque s’appelle « Adieu Haïti »…
« J’ai toujours été fasciné par l’histoire d’Haïti. Je connais plein de gens là-bas. J’ai été très remué. J’ai évidemment participé au concert de soutien. Il faut penser à eux et les aider comme on peut. »
Côté cinéma, vous avez tourné dans « Ces amours-là » de Claude Lelouch qui sort en octobre. Une belle expérience ?
« C’est passionnant de voir un réalisateur qui fait un film comme si c’était son premier. L’histoire est assez émouvante. Claude Lelouch fait des journées continues. J’arrivais à 10 h. À 11 h 30, on me filait le texte. À 13 h, on tournait. Il est vraiment plus dans l’instant. C’est un de mes rêves de réaliser un jour un film. »
En concert ce soir au Grand Angle (Voiron) à 20 h 30. Réservations points de vente habituels.
Propos recueillispar L.P.
Paru dans l’édition 38G du 16/03/2010