On va bientôt vous voir dans Quelqu’un comme vous, une pièce que vous interprétez en duo avec Jacques Weber. Cette expérience théâtrale va-t-elle vous inspirer une chanson intitulée Mon ami Jacques ou Les planches ?
J’ai déjà fait une chanson qui fait “Il est venu sauver l’univers, Jacques Weber”.
Ah bon ?
Non, plus sérieusement… Pourquoi pas? Ce sont des choses qui se font sans qu’on s’en rende compte. C’est vrai que, dès que j’ai eu un enfant, j’ai fait une berceuse, quand j’ai eu une maison de campagne, j’ai fait une chanson sur la campagne. Je suis assez réactif, donc c’est pas impossible qu’il y ait une chanson…
Vous êtes assez autobiographique…
Oui, et même assez nombriliste.
Quel autre métier auriez-vous aimé exercer ?
Pas journaliste parce que c’est dégradant…
Merci !
(Rire.) Non, mais… D’ailleurs, quand j’étais môme, pendant un moment, j’ai voulu être reporter photographe. Ça m’est passé, heureusement pour la photo et pour la presse en général.
Pourquoi vous trouvez ça dégradant, journaliste ?
Vous l’avez mal pris, hein ? Je plaisantais… Non, j’aime bien les journalistes – enfin, ça dépend… Il y a des personnes qui racontent des mensonges…
Mais les journalistes belges, ils sont sympas…
Oui, ce sont mes préférés !
Pourquoi ?
Vous savez, j’ai l’habitude de flatter mes interlocuteurs (rire). Et puis, j’ai une passion pour la Belgique, comme vous le savez, je ne suis pas très objectif sur la Belgique…
C’est juste, vous avez habité à Bruxelles. Il faudra que vous m’expliquiez comment un Français comme vous décide, un jour, de venir vivre à Saint-Josse…
Ah si, il y a plein de Français qui viennent chez vous, il y a une colonisation rampante…
Oui, et on sait pourquoi ils se domicilient chez nous, les Français !
Oui, les raisons fiscales. Mais il y a plein de gens qui viennent pour des raisons plus nobles, plus sentimentales.
C’est marrant, quand je vous regarde, j’ai l’impression de voir le petit garçon que vous avez été. Je suis certain que vous auriez pu faire la publicité pour Kiri, le fromage des gastronomes en culottes courtes…
(Rire.) Peut-être, pourquoi pas ? Je vais le reprocher à mes parents, tiens.
Est-ce vrai que vous vous êtes battu avec Benjamin Biolay ?
Il n’y a que des amis dans la musique, détrompez-vous…
C’est faux, alors ?
Il n’y a que des amis dans la musique…
C’est une grande famille…
C’est une grande famille, bien sûr. Comme dans le journalisme, comme dans la politique…
Mais c’est bien que vous vous soyez réconciliés…
Mais tout va bien…
http://www.moustique.be/le-magazine/les-chroniques/16725/benabar-vous-lavez-mal-pris-hein