BENABAR SE LA JOUE INFREQUENTABLE

,
– La chanson “l’effet papillon papillon” tombe à pic, avec cette crise soudaine…
Malheureusement, oui, elle tombe au bon moment. Mais je ne pensais pas qu’il y aurait une telle crise. Je suis comme tout le monde : je lis la presse, et je m’inquiète. Qui sait comment ça va s’arrêter ?
– Vous voyez la crise comme tout le monde ou comme un chanteur ?
Je suis très priviliégié, c’est vrai. Mais quand même, j’ai la vie de tout le monde, je ne suis pas Michael Jackson. Et j’ai toujours pris soin d’inscrire dans la vraie vie ce que je raconte dans mes chansons.
– Et quand on s’apprête à partir en tournée, on s’inquiète ?
Depuis très longtemps, je demande à mon producteur de faire attention au prix des places. Si l’on prétend chanter pour tout le monde, il faut aller jusqu’au bout. Par exemple, on commence les tarifs à 30€ pour cette tournée. Même si je reconnais que ça peut être beaucoup pour certains, c’est relativement accessible.
– A quoi ressemblent les chansons avant l’enregistrement ?
D’habitude, j’écris en piano-voix, mais cette fois je suis passé à la guitare. Ce n’est pas que je sois très bon à la guitare, mais ça permet de débuter par un autre biais. Ca a tiré le disque vers un côté un peu différent, un peu plus pop, je crois…
– C’était le but ?
Oui, je ne voulais pas me répéter. Même si ça reste du Bénébar, je voulais m’ouvrir d’autres horizons, ne pas ressasser les mêmes formules indéfiniment.
– Vous avez connu un succès grandissant depuis 6 ans. Seriez-vous prêts à vous confronter à un échec ?
Je l’attends, ça va venir, c’est presque normal, ça fait partie du métier. Quand on a eu de la chance et beaucoup de succès, on sait qu’il y a une autre facette à découvrir. Et si un jour, il faut jouer dans des petites salles, ou faire des podiums de supermarché, je le ferais.

LE PROGRES (Lyon)
Propos recueillis par Thierry Meissirel