Conscient « de ne pas avoir une vie normale », Bénabar assume sa manière de chanter le quotidien. Dans son nouvel album, Le Début de la suite, il dresse le portrait d’une vendeuse de magasin, d’un vigile, « le quotidien m’a toujours inspiré et puis c’est quelques chose que j’ai toujours cultivé, confie-t-il. Je crois fermement que la poésie est là-dedans aussi, je me méfie de la grande poésie lyrique. Je crois que toutes les grandes questions existentielles, on peut les traiter de façon un peu oblique en prenant une petite histoire. Qu’ils soient vigiles ou chanteurs d’opéra, ils ont les mêmes questionnements ».
Je suis un privilégié
Bénabar
à franceinfo
« Le quotidien est une volonté de ma part même si je suis bien conscient de ne plus avoir une vie normale depuis plusieurs années, dit Bénabar. Je suis un privilégié. Mais j’essaye de rester attentif à ce qu’il se passe dans le monde, dans les news, s’intéresser à tout cela et pas justement vivre dans une tour d’ivoire. »
Le natif de Thiais (Val-de-Marne) est retourné vivre en banlieue : « Je suis resté un banlieusard même si j’ai vécu à Paris quand j’étais plus jeune, explique l’artiste. Je suis retourné en banlieue comme si j’étais aimanté, c’est mon côté punk ! »