Bénabar : « Je n’ai pas de problème avec le temps qui passe »

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Vous avez mis quatre ans avant de sortir un nouveau disque. Cela a-t-il été plus compliqué que d’habitude ?

« D’abord, après un album, il y a une tournée qui dure à peu près un an. Surtout, j’ai pris mon temps, j’ai pas mal tâtonné. Comme c’est déjà mon huitième album, j’ai cherché ce qui me convenait vraiment bien, mais sans angoisse. Je crois qu’avant, j’avançais sans trop me poser de question. Le fait d’avoir bientôt 50 ans, j’ai bien senti que c’était plus compliqué. Mais je n’avais pas la pression ».

Est-ce la rencontre avec Mark Daumail, de Cocoon, qui a été le déclic ?

« Oui, ç’a été le déclencheur. J’ai galéré d’ailleurs pour trouver un réalisateur. Je ne savais pas trop qui, on a beaucoup cherché. Comme un petit miracle, on est tombé sur Mark. On était sur la même longueur d’ondes ».

Dans cet album, on sent un état d’esprit optimiste. Êtes-vous plus heureux ?

« Il y a plein de raisons, je pense : le fait d’être père de famille, d’avoir sous ses yeux des preuves vivantes de l’avenir. Peut-être aussi l’âge, avec une volonté d’être plus optimiste, d’essayer de tirer vers le haut, même si on n’y parvient pas ».

Vous allez avoir 50 ans. Est-ce que ça vous travaille ?

« Jusqu’à maintenant, ça va. Je verrai après. Je n’ai pas trop de problème avec le temps qui passe. Il faut être en accord avec son âge et ce qu’on devient ».

Qu’allez-vous proposer aux spectateurs qui vont venir au Summum ?

« Pour moi, la tournée, ce n’est pas le service après-vente d’un disque, c’est plutôt un vrai best of. Je mets un point d’honneur à mélanger les chansons les plus connues et trouver des titres pas joués depuis longtemps pour se mettre un peu en danger. Là, je me lance dans l’exercice du medley. C’est assez excitant de revisiter son répertoire ».

Le plaisir sur scène, lui, est-il toujours le même ?

« Bien sûr, c’est toujours ce mélange de trac, d’euphorie, de rigolade et de bons moments. Quand on aime la scène, on ne peut pas s’en passer. Je comprends Charles Aznavour qui, jusqu’à la fin de sa vie, est monté sur scène. Quand on a la chance de pouvoir le faire, c’est un privilège. Ce n’est que du bonheur ».

Bénabar en concert au Summum à Grenoble vendredi 23 novembre à 20 heures. Réservations points de vente habituels

https://www.ledauphine.com/isere-sud/2018/11/19/je-n-ai-pas-de-probleme-avec-le-temps-qui-passe