Bénabar : «Alors… Chante a une identité incontournable»

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Est-ce la même formation qui va vous suivre en tournée ?

Oui, je travaille avec certains musiciens depuis près de 20 ans. Il manque les cuivres et l’accordéon, la configuration de la salle ne le permettait pas. Nous serons 10 sur scène.

Avez-vous offert plusieurs concerts privés de ce type ?

Oui, j’aime cet exercice. J’ai choisi ces rencontres, certes fatigantes et physiques, mais très saines. Je sors ainsi du côté abstrait de la promotion. Jouer des chansons devant un public, c’est le départ et la finalité de mon travail. Je perçois réellement comment mes nouvelles chansons sont accueillies. Nous serons à Lille dans trois jours, puis à Bruxelles.

Votre art du portrait, de l’écriture visuelle vous vient-elle de votre passion du cinéma ?

Merci. J’écris mes textes où je raconte une histoire. Dans cet album elles sont inspirées de faits réels mais pas tous autobiographiques. J’ai la quarantaine, mes amis aussi, et j’ai pioché mon inspiration dans nos vies.

Votre équipe technique s’adapte à toutes les situations ?

Mon équipe technique est très performante, c’est une volonté artistique que la musique et les textes soient audibles. Je suis très attaché au confort du public, à la température de la salle, au prix des places, tout ceci a un sens. Le spectacle de la tournée sera composé de moments épurés et de shows à l’ancienne qui bougent !

Parlons du prix des places, pourquoi sont-elles si abordables ?

C’est aussi une volonté politique partagée par de nombreux chanteurs de ma génération. On ne peut pas prétendre être un chanteur populaire et faire une sélection par l’argent à l’entrée des salles. La place étudiant ou chômeur est à 20 € et nous proposons un pack famille de 4 places à 100 €. C’est certainement encore cher pour certains, mais une tournée réclame de nombreux moyens.

Vous êtes un chanteur intergénérationnel ?

Oui, je n’ai rien fait pour, mais ça m’émeut beaucoup.

Vous vous êtes produit de nombreuses fois au festival Alors Chante, que pensez vous de la situation actuelle du festival ?

Je dîne avec Jo Masure ce soir, je connais leurs difficultés. J’ai fait mes débuts à Montauban à Alors Chante, j’ai fait partie des découvertes, puis je me suis produit dans la petite puis dans grande salle. Ce festival m’a soutenu. Il a une identité, il s’inscrit dans le circuit incontournable des vieux festivals de qualité avec le Printemps de Bourges, les Francofolies.

Bénabar sera au Zénith de Toulouse le dimanche 22 mars à 17h30. Qu’on se le dise !