Il arrive par le train de midi, gare de Rennes. Avec sa capuche relevée sur la tête et sa silhouette gracile, il passe inaperçu dans le flux des voyageurs. Au siège du journal, quatre jeunes femmes l’attendent. Sur notre site ouest-france.fr, elles ont envoyé un courriel, comme une quarantaine d’autres fans (des filles à 90 %), pour souligner leur motivation à rencontrer Raphael.
Marine veut tout de suite savoir s’il a d’abord été musicien, avant d’être auteur : « Oui, j’ai fait un peu de piano, un peu de guitare, j’aimais la musique anglaise. J’attendais le nouvel album de Bowie comme si cela allait changer ma vie. Les chanteurs français sont venus plus tard. Surtout, je me suis vite rendu compte que les maisons de disques cherchaient des artistes chantant en français… »
Anne-Marie poursuit en demandant si, maintenant, il se voit écrire en anglais. Et là, mine de rien, il balance son petit scoop :
Il n’en dira pas plus.
Alexandra aimerait savoir pourquoi il a vite abandonné le côté rock de ses débuts :
Raphael distille ainsi de petites informations… Valentine se demande comment naît chez lui une chanson :
Marine en profite :
« Est-ce que tu sors dans la rue pour chercher l’inspiration ? »
N’a-t-il pas envie, parfois, de faire autre chose, composer pour le cinéma, suggère Marine.
N’empêche que lui qui avait peur de l’avion, il a appris à piloter, « et je n’ai plus peur du tout ! »
Valentine évoque son dernier disque, commencé à Prague. Elle lui demande si ce genre de voyages nourrissent sa création. La réponse fuse :
Le débat dévie sur la télé, qu’il ne regarde pas,
Marine essaye de le coincer en lui rappelant qu’il a accepté d’aller à la Star’Ac :
Alexandra s’interroge. L’après-succès de Caravane n’a pas été trop difficile ?
Dès vendredi, c’est reparti pour une nouvelle tournée, beaucoup plus courte, d’une vingtaine de dates, plus l’étranger et les festivals d’été :
Voilà, c’est fini, chanterait Jean-Louis Aubert, le pote de Raphael. Dédicaces, bises et au revoir. « Une heure dans une bulle où le temps s’est arrêté », conclu joliment Anne-Marie.
Recueilli par Michel TROADEC.